Puis, à l'âge adulte, je me suis mise à apprendre à jouer du violon, selon deux méthodes différentes. Il s'agissait surtout d'un besoin de m'approprier cet art, un besoin de le vivre la musique en moi, en quelque sorte. Très sensible aux sons, j'étais très réceptive aux émotions qu'elle me faisait ressentir; dans ces cas-là, la musique n'était pas toujours d'une grande aide car elle influençait mon état ou plutôt entretenait mon mal-être.
Aujourd'hui, la musique me procure toujours du bien-être mais je n'éprouve plus du tout les mêmes envies ni les mêmes sensations. La musique me guide, m’apaise, me nourrit, me raconte des histoires... Elle ne me rend plus triste comme auparavant.
Il y a plusieurs années de cela, j'ai découvert le groupe gallois, les Stereophonics. Ce fut un coup de foudre immédiat pour leur musique à la fois puissante, profonde et intense. En 2006/2007, l'interprète, auteur, compositeur du groupe avait sorti un album solo. Immense coup de coeur pour cet album sombre, sobre et délicat.
La particularité de cet album intitulé "Only the names have been changed" (qui signifie : "seuls les noms ont été changés") est que chaque chanson porte le nom d'une femme et raconte son histoire, très souvent tragique, je vous l'accorde. Dix femmes, dix histoires, celle de Suzy, Rosie, Liberty, Katie, Violet, Jayne, Misty, Emily, Jean, Summer.

Puissantes histoires d'amour, destins tragiques ou courageux, bref Kelly Jones nous livre une magnifique œuvre d'art.
Ce qui est incroyable avec la musique, c'est qu'avec le temps et les différentes expériences de la vie, nous ne la percevons plus de la même façon. En ce qui me concerne, cet album n'est plus aussi déprimant à mes yeux. J'accepte l'idée que nous avons tous notre part d'ombre et que c'est à chacun d'entre nous de trouver la lumière, notre propre lumière. Alors certes, les chansons de Kelly Jones ne sont pas vraiment joyeuses, cela demeure vrai, mais à présent j'y vois une invitation à être la spectatrice d'un film noir. Les choses sont telles quelles sont, point; mais notre vie à nous n'est pas une fiction, ni un fait divers, voilà la grande différence. Et tout comme, par exemple, les nouvelles déprimantes des informations tv ou radio, nous ne pouvons plus laisser les influences extérieures prendre le dessus et avoir de l'emprise sur nous.
Que la musique soit notre guérisseuse !
Que la musique soit notre guérisseuse !
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